Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, s’exprime lors d’une session de la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 22 janvier 2025. FABRICE COFFRINI / AFP Convoquée par le Kenya, une rencontre entre les présidents de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, et du Rwanda, Paul Kagame, devait avoir lieu, mercredi 29 janvier, afin de dénouer une nouvelle crise dans la région frontalière de Goma, en RDC, secouée depuis trente ans par des violences entre groupes armés. Mais « le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, ne participera pas au sommet virtuel des chefs d’Etats de la communauté des Etats d’Afrique de l’Est », officiellement « pour des raisons d’agenda », a fait savoir l’Agence congolaise de presse (ACP), à la mi-journée.Le sort de la grande ville de l’est de la RDC semble scellé : le M23 (Mouvement du 23 mars) et l’armée rwandaise occupent désormais la quasi-totalité du centre et des faubourgs. Les combats ont fait plus de cent morts et près d’un millier de blessés, selon un décompte de l’AFP établi mardi soir à partir des bilans des hôpitaux.Félix Tshisekedi ne s’est pas exprimé depuis le début de la crise. Son gouvernement a dénoncé une « déclaration de guerre du Rwanda », tout en assurant vouloir « éviter le carnage ». Kinshasa et Kigali ont coupé ces derniers jours toute relation diplomatique en rappelant leurs diplomates respectifs.Kinshasa dénonce une « déclaration de guerre du Rwanda » Des membres présumés de l’armée congolaise, des miliciens et d’autres forces congolaises sont escortés par des membres du groupe armé M23 à Goma, en RDC, mardi 28 janvier 2025. – / AFP Il n’aura fallu que quelques semaines au M23 et à ses alliés rwandais pour atteindre Goma, après l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola à la mi-décembre 2024, et y entrer dimanche soir. Ils encerclaient déjà quasiment la ville depuis plusieurs jours, avec comme seules voies de sortie le lac Kivu au sud et la frontière rwandaise à l’est.Des affrontements ont été signalés, lundi, le long de la frontière, notamment côté rwandais dans les environs de Gisenyi, où cinq civils ont été tués et vingt-cinq personnes grièvement blessées, selon Kigali. Mardi, après trois jours cloîtrés chez eux, sans électricité à cause du déluge de feu observé dans plusieurs quartiers, les premiers habitants sont prudemment sortis en quête d’eau et de nourriture, découvrant de nombreux cadavres gisant dans les rues.Dans la capitale provinciale de plus d’un million d’habitants, les combats se sont étiolés, mardi. Seuls les combattants du M23 et les forces rwandaises restaient finalement visibles, selon des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP), renforçant l’impression d’une chute imminente de l