Il y a un décalage économique croissant en Europe, et le Pacte Vert est sous le feu des critiques. Le ministre délégué à l’Europe, Benjamin Haddad, a quitté le Palais présidentiel de l’Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet le 1er octobre 2024. Rarement l’Union européenne (UE) n’a été autant critiquée pour ses nombreuses normes, son administration bureaucratique et son incapacité à agir rapidement. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier, les attaques se sont intensifiées et les appels à la déréglementation, tant de la part du patronat que des gouvernements européens, se font plus pressants. Ces critiques se sont intensifiées après la flambée des prix de l’énergie suite à l’invasion russe en Ukraine le 24 février 2022, et encore plus lorsque Joe Biden a présenté l’Inflation Reduction Act en août de la même année, un plan massif de subventions pour les technologies vertes fabriquées en Amérique. Les élections européennes de juin 2024, qui ont vu les chrétiens-démocrates du Parti populaire européen (PPE) se renforcer et les partis d’extrême droite progresser, tandis que les Verts et les libéraux de Renew ont perdu du terrain, ont donné une nouvelle impulsion à ces critiques. Aujourd’hui, alors que Donald Trump déréglemente à tout va et a annoncé le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, les Européens craignent de perdre encore plus de terrain dans une course à la croissance qu’ils n’étaient déjà pas en mesure de gagner. Lors du Forum économique mondial de Davos en Suisse le 22 janvier, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a exprimé l’espoir que la réélection du républicain inciterait l’Europe à sortir de sa “paresse” et de sa “bureaucratie”. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour que l’Europe puisse rivaliser avec les États-Unis en matière de croissance économique. Selon les experts, l’un des principaux obstacles à la croissance économique en Europe est le Pacte Vert, un plan ambitieux visant à rendre l’UE neutre en carbone d’ici 2050. Bien que le Pacte Vert ait été salué comme une étape importante pour lutter contre le changement climatique, il a également été critiqué pour ses coûts élevés et ses répercussions sur l’économie européenne. De nombreux chefs d’entreprise et gouvernements européens ont exprimé leur inquiétude quant à la capacité de l’Europe à maintenir sa compétitivité sur le marché mondial tout en mettant en œuvre le Pacte Vert. Certains ont même appelé à une révision du Pacte Vert pour en réduire l’impact économique. Cependant, les partisans du Pacte Vert soulignent que la transition vers une économie verte peut également créer de nouvelles opportunités économiques et d’emplois, en particulier dans les secteurs des énergies renouvelables et de la technologie verte. Ils affirment également que le Pacte Vert est essentiel pour protéger l’environnement et lutter contre le changement climatique, qui sont des enjeux cruciaux pour l’avenir de l’Europe et du monde. Malgré les critiques et les défis, l’UE reste déterminée à poursuivre sa transition vers une économie verte et à maintenir sa position de leader mondial en matière de lutte contre le changement climatique. Des mesures sont en cours pour soutenir les entreprises et les industries touchées par le Pacte Vert, ainsi que pour encourager l’innovation et la croissance dans les secteurs verts. En fin de compte, l’avenir économique de l’Europe dépendra de sa capacité à trouver un équilibre entre la protection de l’environnement et la croissance économique, et à relever les défis posés par le Pacte Vert.